LES SOINS PRINTANIERS AUX PLANTES D'INTÉRIEUR

Calepin horticole # 3

L’arrivée du printemps stimule la végétation extérieure, mais aussi les plantes d’intérieur. C’est la durée du jour qui éveille vos plantes et non pas la température. Vous remarquerez qu’elles font de nouvelles feuilles, les plantes à fleurs forment plus de boutons. Elles sortent d’une certaine léthargie et c’est le moment de leur donner les soins qui assureront leur croissance et leur floraison, le cas échéant.

La fertilisation

À compter de la mi-mars, un apport d’engrais est recommandé pour vos plantes d’intérieur. Cependant, elles n’en ont pas besoin autant que nous le croyons. Le quart de la dose de fertilisant recommandée sur les contenants du commerce est suffisant de mars à la fin septembre, une fois par mois.

Quel choix faire ? Engrais tout usage ou pour plantes vertes ou un engrais pour plantes à fleurs ?

Il y a l’engrais soluble - dilué dans l’eau d’arrosage. Il y a aussi ceux à dissolution lente, sous forme de granules ou de bâtonnets. L’engrais foliaire, soluble ou déjà préparé, est vaporisé sur le feuillage. Ce type d’engrais est surtout recommandé pour les orchidées et les plantes à racines charnues et fragiles.

Le fertilisant tout usage 20-20-20 peut être utilisé pour les plantes vertes et les plantes à fleurs. Il stimule la croissance. Le 15-30-15 est recommandé spécifiquement pour une floraison plus abondante. Pour vos plantes à fleurs, vous pouvez alterner ces deux types d’engrais d’un arrosage à l’autre, en vous rappelant que le quart de la dose suffit.

Une plante récemment rempotée avec du terreau du commerce n’a pas besoin de fertilisant pendant plusieurs semaines. Il y a tout ce qu’il lui faut dans les terreaux préparés. La durée de la période sans engrais est généralement inscrite sur les sacs de terreau.

Pendant les jours courts des mois d’octobre à février, les plantes d’intérieur n’ont pas besoin d’être fertilisées.

L’arrosage

Au printemps, les besoins en eau des plantes augmentent. Soyez attentif aux signes de sécheresse.

• La marge et la pointe des feuilles brunissent.

• Les nouvelles feuilles sont plissées et les vieilles sont molles.

• Les boutons floraux tombent avant d’ouvrir.

Il est courant d’entendre : j’arrose mes plantes une fois par semaine. Ce régime peut convenir à certaines plantes. Cependant, pour conserver dans le meilleur état possible les plantes d’intérieur et pour s’assurer d’une belle floraison, l’arrosage est une question de cas par cas. La fréquence de l’apport d’eau et la quantité dépendent du type de plante, de la saison et des conditions environnantes.

Si vous ne voulez pas enfouir votre index jusqu’à la seconde jointure dans le terreau de toutes vos plantes, observez-en l’aspect lorsqu’il est sec et quand il est humide. Vous vous habituerez vite à reconnaître le niveau d’humidité. Vous pouvez aussi soupeser le pot avant et après l’arrosage. Cette référence de poids et un peu d’observation vous aideront à déterminer si vous devez ou non arroser.

La propreté et les intrus

Les plantes à feuillage lisse sont faciles à nettoyer. Passez un linge humide sur chacune des feuilles. Si les plantes peuvent être transportées, placez-les sous la douche pour les débarrasser des poussières. Si vous avez une douche téléphone, arrosez aussi sous le feuillage. L’eau doit être à un débit léger et à la température de la pièce. Profitez-en pour tailler les branches sèches. Ne laissez jamais de feuilles mortes sur le dessus du terreau.

Petit truc sous la douche : pour éviter que le terreau se retrouve dans le fond de votre douche, recouvrez le dessus du pot avec un linge avant de commencer à arroser. Vous éviterez les éclaboussures de terre. S’il s’agit d’un pot en terre cuite, mettez un linge dans le fond de la douche pour ne pas l’égratigner.

Les feuilles duveteuses (ex. celles des violettes africaines) se nettoient avec un petit pinceau souple ou un linge doux.

Malheureusement, les végétaux ne sont pas les seuls à s’activer au printemps.

De minuscules insectes sortent de leur diapause (état de semi-dormance). Les plus courants sont l’aleurode (mouche blanche), les thrips, les tétranyques (appelées souvent araignées rouges) et les cochenilles. Si vous avez une plante infestée, isolez-la des autres. Faites-lui un traitement antiparasitaire. Un traitement biologique efficace pour plusieurs types d’insectes est l’huile de neem. Cette huile est extraite des graines du margousier originaire de l'Inde.

La saison du rempotage

Le printemps est la saison idéale pour rempoter les plantes d’intérieur. Le rempotage n’est pas obligatoire tous les ans et peut également être fait à d’autres périodes de l’année si nécessaire.

Pourquoi rempoter ?

• La terre est surchargée de minéraux (dépôts blancs jaunâtres sur les dessus du terreau, surtout sur les contours du pot.)

• À la suite d’un accident (plante renversée et brisée, racines en mauvais état dû à un mauvais arrosage, etc.).

• Les racines occupent plus de 70 % de la motte; c’est facile à vérifier en sortant délicatement votre plante de son pot, les racines tendent à pousser en faisant le contour de la motte.

Les orchidées et les très populaires tillandsias sont des plantes épiphytes.

Elles n’ont pas besoin de terreau pour vivre. Dans leur milieu naturel, les forêts tropicales humides, elles poussent habituellement sur un arbre.

À l’intérieur, le pot ne sert qu’à maintenir un mélange de petites pierres volcaniques, de copeaux de bois et de mousse qui retiennent un peu d’humidité et qui lui permettent de tenir en place.

Une plante rempotée dans un pot plus grand continue de croître. Une plante rempotée dans un contenant beaucoup trop grand risque de dépérir. Optez pour un format ayant entre 2 et 5 cm de plus grand que le précédent. Au contraire, si vous désirez ralentir la croissance de votre plante, remettez-la dans son même pot après avoir taillé le volume des racines du tiers, soit un peu sur les côtés et à la base de la motte.

La couche de drainage déposée au fond des pots n’est pas recommandée. Cependant, si vous comptez utiliser un cache-pot, mettez du charbon de bois horticole dans le fond de celui-ci. Il est léger et antiseptique. Cette couche de charbon doit équivaloir à 1/10 de la hauteur du cache-pot.

Les étapes du rempotage

Arrosez votre plante la veille, sauf les cactus dont le terreau doit être bien sec lors du rempotage

Sortez délicatement la plante de son pot. Ne tirez pas sur la tige. Penchez le pot et tournez-le à l’envers après avoir placé une main sur le dessus du terreau. Tapotez le font du pot de l’autre main.

Enlevez le vieux terreau que s’il est de mauvaise qualité en défaisant la motte. Faites-le aussi dans le cas d’un terreau très dur.

Si les racines font plusieurs tours serrés autour de la motte, tentez de les dégager.

Versez le nouveau terreau au fond du pot. Le niveau supérieur de la motte doit arriver à 1 ou 2 cm du rebord du nouveau pot.

Déposez la plante au milieu du pot.

Remplissez les côtés en faisant descendre le terreau avec les doigts ou une fourchette entre la motte et la paroi du pot.

Arrosez un peu pour que le terreau comble tous les espaces et ajoutez du terreau au besoin. Conservez environ 2 cm de libres sur le dessus du pot pour vous permettre d’arroser.

Vous pouvez mettre le vieux terreau au jardin ou dans le compost. Si vous désirez le conserver, il doit être désinfecté (plusieurs heures au four) et la plante qui en bénéficiera devrait être fertilisée, car les éléments nutritifs ont été absorbés par la plante précédente.

Vous avez une plante beaucoup trop volumineuse pour faire un rempotage. Optez pour un simple surfaçage. Il s’agit d’éliminer le plus possible de terreau à la surface du pot pour le remplacer par un nouveau. Puisque le terreau n’est pas changé en entier, il est recommandé de le faire deux fois par an : au début du printemps et au début de l’automne.

Cactus et plantes grasses

Les cactus et plantes grasses ont besoin d’un terreau plutôt sablonneux. On peut utiliser le terreau pour cactus du commerce ou ajouter un tiers de sable à un terreau pour plantes d’intérieur. Comme mentionné, le terreau doit être totalement sec avant le rempotage.

Manipulez votre cactus avec une bande de papier pliée pour faire une ceinture autour et éviter de vous piquer. Procédez comme pour une plante de maison, mais attendez au moins deux semaines avant d’arroser votre cactus après le rempotage.

Petit truc : Le terreau pour cactus a tendance à sortir par les trous de drainage. Pour éviter cela, placez des sachets de thé usagés sur les trous de drainage. Ils laisseront passer l’eau, mais retiendront le terreau.

Il faut retenir que chaque espèce a ses besoins spécifiques. Avant d’acheter une plante, voyez si vous pouvez répondre à ces besoins dont le plus difficile à combler, selon l’architecture des maisons, est l’ensoleillement. En vous renseignant bien avant de faire un choix, vous aurez beaucoup de satisfaction à voir prospérer votre protégée.

Pour information contactez le 418-358-0518 ou

Publié le 16 avril 2020