Marcel Dargis, peintre d’art naïf, raconte avec ses pinceaux les modes de vie de son enfance et de sa jeunesse, ceux du Québec des années 1935 à 1960. Ce sont des pans de notre patrimoine que Dargis a représentés. Il rejoint celles et ceux qui ont vécu son époque et captivent ceux qui la découvrent. La vie familiale et sociale, les légendes et l’histoire sont parmi les thèmes que Marcel Dargis chérit.
L’artiste a livré un témoignage de mise en contexte et d’anecdotes au sujet de chacun de ses tableaux.
Du 2 juin au 14 octobre 2024
Avec le soutien de Louis E. Leprohon et des donatrices et donateurs du Musée.
Dans la mémoire et dans le cœur de Marcel Dargis, la famille joue un rôle essentiel. Lors de ses jeunes années, dans les paroisses, la famille immédiate et la famille étendue sont unies et engagées les unes envers les autres. Les événements se vivent ensemble, tant les épreuves que les grandes festivités.
La vie sociale et les loisirs de Marcel ressemblent à ceux de tous les enfants de son âge. À cette époque, les jeunes se regroupent et jouent dehors dans la cour de l’un et de l’autre. Ils usent de leur imagination et s’inventent des jeux, deviennent des artistes de cirque ou de théâtre d’un jour. Les sports sont bien présents. Bientôt, comme les adultes, ils participeront à diverses manifestations festives, politiques et culturelles.
Antoinette, la mère de Marcel Dargis, est née aux Forges du Saint-Maurice, un lieu historique et riche en contes et légendes. C’est donc de sa mère, qui était une conteuse appréciée, que Marcel a hérité de l’amour des légendes et a développé son goût de l’histoire.
Au lieu du traditionnel bouche-à-oreille, Marcel Dargis utilise ses pinceaux pour transmettre à son tour et avec détails des légendes et des faits historiques.
Louis E. Leprohon est né à Montréal. Il vit à Vancouver, à Toronto et en Angleterre pour son travail. Ses racines sont au Québec et il y revient à la fin des années 1970. Il est interpellé par l’art naïf et complète une maîtrise sur le sujet.
Louis découvre par l'entremise de Marcel Dargis un pan de l’histoire du Québec qu'il ne connaissait pas. C'est celui des us et coutumes dans une petite paroisse canadienne-française, Saint-Lazare, qui pourrait aussi être la vôtre. Louis contribue à faire connaître Marcel par des expositions et la publication de deux livres.
L’art naïf est remarquable par le non-respect, volontaire ou non, des trois règles de la perspective telles que définies par Léonard de Vinci : la diminution de la taille des objets proportionnellement à la distance, l’atténuation des couleurs avec la distance, diminution de la précision des détails avec la distance.
Cela se remarque par :
De plus, les contours des formes et personnages sont souvent apparents. Le peintre se reproduit généralement dans ses œuvres. Les peintres naïfs développent habituellement leur art de manière autodidacte.