Alors que l’écrit sur soi est pratiqué depuis des siècles, le journal intime se consolide en tant que genre littéraire au cours du 19e siècle.
Il témoigne non seulement de la vie quotidienne et des intérêts de la personne qui le rédige, mais aussi du contexte socioculturel et des valeurs caractéristiques de son époque.
Du 20 juin 2021 au 4 juin 2023
Le journal de Valéda, tenu entre 1932 et 1964, relate ses joies et ses peines. Il commente les aventures de sa vie personnelle et les événements sociétaux qui lui sont contemporains. Par ailleurs, le journal adopte souvent l’allure d’un cahier familial dans lequel les filles de Valéda prennent l’initiative d’inscrire les aléas du quotidien.
Un membre de la fratrie, à la suite du décès de la diariste, a dactylographié et censuré certains passages des écrits sous prétexte de protéger l’image de la famille. À ce jour, ce qu’il reste du journal est préservé tel un résor par les descendantes de Valéda.
Les journaux intimes d’Alice sont minutieusement classés et divisés par sujets. La diariste rédige en appliquant la même rigueur qu’à son travail. En tant qu’infirmière dans un dispensaire, elle note dans un cahier l’état de son inventaire pharmaceutique et ses observations sur les patients qui la consultent.
Les journaux intimes d’Alice l’accompagnent au quotidien, mais particulièrement lorsqu’elle voyage. Également amoureuse de la lecture, elle désire publier. C’est d’ailleurs ce qu’elle a fait en puisant dans ses journaux la matière pour «Odeur de mon pays » et « Les blés sont mûrs ».
L’écriture quotidienne du journal intime d’Estelle, pendant plus de 60 ans, prend des formes et des fonctions différentes au fil du temps. Sur les pages de ses journaux, elle consigne précieusement les premiers émois amoureux de son adolescence, des dessins et des réflexions qui témoignent de son esprit créatif et de sa passion pour la communication visuelle.
Ses parcours académiques et professionnels sont également évoqués dans son journal. Estelle y exprime ses questionnements et ses combats relatifs aux relations de pouvoir dans la vie conjugale, la parentalité, le travail, l’équité et la justice.
Comme plusieurs enfants, Gabrielle écrit ses premières rédactions dans ses cahiers d’écolière. Elle y consigne ses goûts, ses désirs et ses aventures quotidiennes. Très tôt, elle manifeste une curiosité pour plusieurs formes d’arts, à l’instar du dessin et des récits graphiques qui lui permettent de se raconter par le visuel.
Par ailleurs, son intérêt pour la musique comprend aussi la chanson. Elle aime écrire des paroles, composer et s’enregistrer. Elle y trouve un autre mode d’expression de ses émotions et de son identité.
Comme d’autres hommes publics dans l’histoire du Québec, Philippe Aubert de Gaspé a couché sur papier ses mémoires. Publié en 1866 et rédigé pour être partagé avec son lectorat, Mémoires aborde des souvenirs de l’écrivain et des récits de ses contemporains. Miroir de son temps, l’ouvrage évoque aussi quelques éléments de l’histoire.
« Je ne puis écrire l’histoire de mes contemporains sans écrire ma propre vie liée à celle de ceux que j'ai connus depuis mon enfance. Ma propre histoire sera donc ce cadre dans lequel j’entasserai mes souvenirs. »
PHILIPPE AUBERT DE GASPÉ, 1866
Description
Diariste | Description |
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Valéda (1885-1964) | |
Alice (1909-2005) | |
Estelle Lebel (1945-2022) | |
Gabrielle (2005-) | |
Henriette Dessaulles (1860-1946) | |
Clara Paradis (1875-1959) | |
Joseph Simard (1888-1946) | |
Gilberte Chouinard (1929-2019) |
Le Musée de la mémoire vivante tient à remercier les témoins qui ont participé à la collecte des récits au sujet de la pratique d’écriture intime.
Le Musée de la mémoire vivante remercie également toutes les personnes et institutions qui ont contribué à cette exposition.
Témoin | Quelques sujets abordés par les témoins |
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Bellemare, Pierre | Les journaux de Philip Rice |
Boivin, Aurélien | Phillipe Aubert de Gaspé, auteur important pour la littérature historique canadienne |
Bonami, Marc-André | Rédaction de journaux intimes à l'adolescence |
Caron, Jacques | Publication des journaux intime |
Chouinard, Pauline | Journal intime qu'elle rédigeait lors de son enfance |
Dupont, Normand | Les carnets de voyages des membres de sa famille |
Dupont, Geneviève | Un journal intime entre amies |
Fournier-Normand, Lucette | Motif de l'écriture : la transmission |
La Charité, Claude | Pourquoi éditer ? |
Lacerte, Gabrielle | Écrire les moments dont on veut se rappeler |
Lebel, Estelle | |
Lefebvre, Louis | Sur les traces des notes d'Albert Peter Low (1896) et d'Ernest Lepage et Arthème Dutilly (1945) au Nunavik |
Noreau, Michel A. | Ex-membres du conseil d'administration de la Corporation Philippe-Aubert-de-Gaspé |
Pageau, Gilles | Processus d'écriture et avantages à rédiger un journal intime |
Plourde, France | Philippe Aubert de Gaspé, président honoraire de l'Institut Canadien de Québec |
Raymond, Marie-Josée | Les journaux d'Henriette Dessaulles |
Saint-Pierre, Sylvie | La correspondance, un acte de confiance |
Thibault, André | Récit de la visite d'un touriste ontarien marqué par les « Mémoires » |
Équipe de réalisation
Membres du personnel et bénévoles | Fonctions/rôles |
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Estelle Lebel, Musée de la mémoire vivante | Idée originale |
Sandra Zapata | Conservation |
Judith Douville, Myriam Gagné Estelle Lebel, Sandra Zapata | Recherche et rédaction |
Estelle Lebel, Pierre Morisset | Conseillers scientifiques |
Judith Douville, Alicia Khelifi, Sandra Zapata | Muséographie |
Blanche Deschênes, Myriam Gagné | Éducation |
Jean-Louis Chouinard | Programmation informatique |
Blanche Deschênes | Traitement de données informatiques |
Cécile Caron, Jimmy Couillard-Desprès, Simon Desjardins, Mélise Roy-Bélanger | Production audiovisuelle |
Maude Bouchard, Anthony Lemay. Sylvie Pouliot | Conception graphique du logo |