Dans ce livre intitulé Les gens de ma paroisse, Gaston Deschênes a réuni plus de trente textes rédigés au cours des quatre dernières décennies. On y trouve quelques articles déjà publiés dans L’Attisée, plusieurs autres parus dans diverses revues ou dans des ouvrages collectifs et une dizaine d’inédits, le tout abondamment illustré.

En réunissant ses textes écrits sans plan prédéterminé, Gaston Deschênes mentionne qu'il s'est surtout intéressé plutôt aux gens qu’aux choses, d’où le titre qui fait aussi écho à la monographie publiée par Gérard Ouellet en 1946, Ma paroisse. Il s’est donc rabattu sur le cadre paroissial, la municipalité étant trop jeune – elle date du 19e siècle − et le village, trop restreint.

L’ouvrage, qui compte 300 pages, est divisé en dix chapitres. Il est question, entre autres, du surnom des Port-Joliens, les « Cadenas », et de quelques lieux emblématiques (Trois-Saumons, la Demi-Lieue, l’anse aux Sauvages, la roche à Veillon, etc.), mais surtout des pionniers qui ont connu la conquête, des seigneurs, des auteurs bien connus (Philippe Aubert de Gaspé, Gérard Ouellet) ou méconnus (comme Alphonse Gagnon) et de bien d’autres personnages, dont le mendiant Servule Dumas, l’« éditeur » Arthur Fournier, le « pape » Jean Légouy, l’inventeur d’une « machine à plonger » et plus encore. L’auteur a réservé une place à ses « aïeux » (dont le chef Madockawando et le baron de Saint-Castin) et au « petit monde du chemin du Roy », la rue de son enfance.

Malgré ce que la couverture peut laisser croire, le livre ne traite pas de sculpture, un sujet déjà bien couvert par Angéline Saint-Pierre, Benoi Deschênes, André-Médard Bourgault et Jean-François Blanchette, notamment. Les figurines sorties des ateliers de nos artisans représentent les paroissiens d’autrefois.